Myriam Wahli
Myriam Wahli (1989) vient du Jura bernois. Sa pratique de l’écriture est intrinsèquement liée au mode de vie qu’elle mène : polymorphe, non linéaire, proche des sens. Elle était l’invitée de la toute première Lecture Canap, à La Chaux-de-Fonds en 2019, pour Venir grand sans virgules (L’Aire), depuis traduit en allemand (Ohne Komma, Die Brotsuppe, 2023). Comme de l’eau dans l’eau est son deuxième roman.
Modération: Karim Karkeni
Venir grand sans virgules
« Parce que les virgules séparent », Myriam Wahli n’en a utilisé aucune dans son premier roman. Le plus passionnant, c’est que l’acte n’était pas prémédité. C’est d’abord d’un territoire qu’a voulu parler la native de Moutier : ce Jura bernois où elle-même « essaie obstinément de faire de sa vie une ligne droite qui finit toujours pas se transformer en courbe ». À travers le regard désarmant de sa « petite » en butte à la disparition d’un monde, Venir grand sans virgule est un texte âcre et beau, qui « dépiaute la pelote du propret et du bien comme il faut qui saucissonne souvent nos cervelets » (Karim Karkeni).